Le four poche devient réalité à Fos-sur-Mer
Une nouvelle installation XXL sort de terre. A l’intérieur de l’aciérie, le four poche, investissement majeur du site dans le cadre de sa quête de décarbonation, s’élève à un rythme régulier.
Un chantier vécu avec passion par Pierre Mabelly, pilote exploitation, qui couve et impulse son avancée avec dynamisme.
Complexe, le chantier franchit les étapes une par une.
Alors que la partie génie civil est en pleine action, quelques éléments essentiels de l’installation sont déjà visibles, comme l’emplacement du futur transformateur qui pèsera au total 85 tonnes. Juste derrière lui, les deux dômes du four poche sont en place, de même que les trois électrodes qui véhiculeront la puissance électrique nécessaire pour réchauffer l’acier liquide, et ainsi permettre son intégration à la production du site de Fos-sur-Mer.
Sa mise en service gravera dans le marbre la volonté d’inscrire le site de Fos dans la décarbonation.
« L’installation prend de la hauteur, et à terme elle dépassera le bâtiment contigu de la halle sud », reprend Pierre Mabelly, tout en détaillant chaque partie de la future unité, de la future salle de pilotage, aménagée au plus loin de la partie la plus sensible, à l’emploi de matériau amagnétique pour assurer le côté « blastproof » autour du transformateur. Les opérations de levage qui permettront sa mise en place sont déjà bien préparées.
Pierre Mabelly, pilote exploitation
« Ce sera un bel outil ! »
L’investissement de 73 millions d’euros, dont 15 de l’Etat dans le cadre du plan « France relance », sera le premier étage de la fusée, et permettra de diminuer l’empreinte carbone du site de 10% en augmentant de façon significative la part d’acier recyclé dans le process d’ici 2025. Un progrès notable, qui sera complété d’ici 2030 par la mise en service du four à arc électrique, qui permettra de porter la baisse à 35%. L’objectif zéro émission, en 2050, est en marche.