
Astrid, la chercheuse à la poursuite de l’innovation
Depuis près de 25 ans, Astrid Perlade teste, manipule, expérimente en vue d’élaborer des produits en acier toujours plus innovants, notamment pour le secteur automobile. Une carrière au service de la recherche – au sein d’ArcelorMittal - durant laquelle elle a vu les technologies et la recherche s’adapter et évoluer.
Diplômée de l’Ecole des Mines de Paris en Sciences et Génie des Matériaux en 2001, Astrid a poursuivi avec une thèse de doctorat qui portait sur « les mécanismes de rupture par clivage dans les microstructures d’aciers bainitiques obtenues en conditions de soudage ». Cette étude visait à mieux comprendre et prévoir l’effet des zones fragiles sur la ténacité de l’acier.

La problématique a pu changer depuis, mais le sujet d’étude est resté le même : l’acier et ses multiples propriétés mécaniques qui continuent de passionner Astrid. Une passion qui l’a menée récemment à être nommée conseillère scientifique de l’équipe métallurgie sur le campus de Maizières-lès-Metz.
Un travail de recherche essentiel à l’automobile, mais pas seulement
A la suite de son doctorat, Astrid rejoint le campus de R&D d’ArcelorMittal à Maizières, en Moselle, pour travailler sur des projets dédiés à la métallurgie assistée par ordinateur afin de modéliser les liens physiques entre microstructures et propriétés mécaniques.
Astrid apprécie le travail en équipe ; à partir de 2011, et pendant 14 ans, elle est responsable d’ une équipe de recherche « Metallurgy, Megatrends and Hot-rolled products » composée d’une trentaine de chercheurs avec laquelle elle va développer des aciers toujours plus innovants, notamment pour le marché de l’automobile.

Ensemble, ils vont développer des aciers complexes à haute résistance pour améliorer la sécurité des véhicules (roues, châssis, renforts ...), mais également des nuances d’aciers à basse densité pour contribuer à allégerr les véhicules, ou bien encore des aciers dits de troisième génération permettant à la fois de réduire de 20 % le poids de la structure automobile tout en assurant une très bonne résistance au crash.
Un de ces développements bénéficiera par la suite à d’autres marchés, comme l’industrie ou les plaques en aciers spéciaux par exemple.
Des aciers décarbonés qui s’adaptent aux tendances de l’industrie
Depuis quelques années, Astrid contribue activement à la décarbonation de nos secteurs, un véritable défi collectif, pour aboutir à une industrie neutre en carbone en 2050. Avec ses collègues, elle met en place les piliers de connaissance facilitant le développement d’aciers à impact carbone réduit, notamment les aciers décarbonés XCarbRRP® fabriqués dans un four électrique à partir d’acier recyclé en utilisant de l’électricité 100 % renouvelable.
Depuis 2022, Astrid est aussi responsable d’un programme de recherche sur les produits innovants pour l’automobile, qui met l’accent aussi bien sur les nouvelles tendances de l’industrie (décarbonation, électrification des véhicules et nouvelles mobilités, simplification des procédés chez les clients ) que sur l’intégration des technologies émergentes dans nos processus (fabrication additive, digitalisation et utilisation de l’Intelligence Artificielle).
En parallèle, Astrid a écrit ou co-écrit plus de 50 articles scientifiques dans des revues internationales et compte à son actif une trentaine de dépôt de brevets. En reconnaissance de ses travaux de recherche, elle a reçu en 2014 le Prix Jean Morlet, qui est décerné par la Société Française de Métallurgie et de Matériaux (SF2M) à une personnalité de moins de 40 ans ayant apporté une contribution significative dans le domaine de la modélisation du comportement des matériaux ou celle des procédés conduisant à la mise au point de produits ou procédés nouveaux.